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Coll-Devaney/SUPERSTOCK/SIPA |
Quand le moustizèbre est entré à la crèche, nous passions notre temps à lui répéter : ne tape pas tes copains. Non pas que le moustizèbre ait la tape facile mais plutôt de manière préventive. Une fois que nous l'avions dit plusieurs fois, nous avons réalisé le grand Lion et moi que, pour être cohérents, nous ne devions pas user de la fessée.
Jusqu'à présent, le moustizèbre a reçu deux fessées, la première m'ayant particulièrement marquée puisque cela a été ma réaction quand il m'a mordu au sang sur la cuisse ... Grâce à un self-control très important vu l'énergumène, le ouistiti était passé, jusque là, à travers les mailles de la fessée. Je dis bien jusque là, puisque fessée il y a eu dernièrement.
Un soir où j'étais sûrement plus fatiguée, un soir où j'ai dit, plus d'un million de fois, "Arrête", un soir où le ouistiti s'est précipité une fois de trop sur son frère pour l'emmerder, il n'y a pas d'autres mots, un soir où je lui ai donné une fessée. Je ne sais pas lequel de nous deux était le plus surpris. Dire que je me suis sentie mal, serait mentir. J'avoue même que pendant quelques secondes, j'ai été soulagée. Lui a été très vexé.
Passées les premières minutes, je l'ai emmené avec moi et je lui ai expliqué que sa manière de s'en prendre à son frère était très pénible, pour son frère mais pour les autres aussi. Je me suis aussi excusée de lui avoir donné cette fessée. Nous avons fait la paix et promis tous les deux de ne pas recommencer. Je vous rassure, il a recommencé et pas moi (mais je ne peux pas jurer que cela ne m'arrivera plus).