La course à l'échalotte

Médailles de ski et de babygym données au moustizèbre pour tous ses efforts (tous les enfants en ont eu).

Hier, au square, j'ai retrouvé plusieurs mamans dont les enfants vont dans la même école que le moustizèbre. Nous parlions de choses et d'autres quand est apparu le sujet de la réunion parents-profs de mardi dernier. La réflexion était unanime : les parents sont bizarres. Pour la réunion avec l'enseignante du moustizèbre la question récurrente a été : "quels exercices peut-on leur faire faire pour qu'ils progressent bien ?". J'ai halluciné : à l'heure où le débat sur les devoirs fait rage, des parents d'enfants en grande section se demandent quels devoirs peuvent-ils demander à leurs enfants. La réponse de la maîtresse a été claire et sans appel (même si cette question a été posée à plusieurs reprises) : "Laissez-les tranquilles ! À leur âge, ils doivent jouer et c'est tout." De même, une amie a son fils dans une classe de double niveau et après plusieurs réflexions de parents, l'enseignante a été obligée de spécifier que non cela ne ralentirait pas l'apprentissage des plus grands.

Peut-être que ma critique est aisée puisque le moustizèbre est très à l'aise dans tous les domaines scolaires. En revanche, il est beaucoup moins à l'aise que les enfants de son âge pour descendre les escaliers, mais ce n'est pas pour cela que je lui fais monter et descendre les marches chez nous 50 fois d'affilée. J'imagine qu'avec le temps il prendra de l'assurance dans ce domaine.

Je m'interroge vraiment sur cette course à la première place imposée à nos enfants. Ils ont tous des qualités différentes et il me semble que c'est cela qu'on devrait mettre en avant. Ils doivent évidemment apprendre à lire et à écrire mais aussi à être à l'aise dans leurs baskets.